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Un jour les kalachnikovs lanceront des fleurs.
4 novembre 2007

#83

pasteur_park__3_Vous savez, je les ai détestées des fois. Parce qu’elle étaient là, à me dire ce que je voyais bien mais ne voulais pas entendre. Parce que j’avais peur, parce que maintenant, j’avais quelque chose à perdre, alors que ça ne m’était jamais réellement arrivé. Je les ai détesté, pour ça, et pour d’autres choses. Pour des centaines de milliers de raisons, à commencer par nos différences, à finir par nos manques. Nos malheurs, nos soirs de cafard. Et puis en fait, quand j’y repense, avec pas mal de recul et un soupçon de maturité en plus, heureusement. Heureusement qu’elles étaient là, à me donner des raisons de les détester, car sinon je serais tombée, depuis longtemps. Parce que ces raisons de les détester, c’était tout ce qui était important dans ma vie. Elles étaient tout ce qui comptait, tout ce qui durerait. Tout ce pour quoi je me battais. Pour qu’elles aillent bien. Qu’elles sourient. Et qu’elles oublient les jours de tempête.
Elles m’ont ouvert les yeux sur tout, sur la vie, sur les jours qui passent, alors qu’elles n’en savaient pas plus que moi. Elles ont partagé, je crois, mes plus belles années. Celles de l’insouciance, celles de la lumière, quand tout est à découvrir et pas grand chose à regretter. Je les aime, c’est peu dire je crois. Et un merci vaut ce qu’il vaut, c’est à dire pas grand chose, mais je ne crois pas qu’on ai trouvé plus beau mot, pour elles, pour nous.
Je les ai détestées, et puis j’ai oublié de le faire. Parce que ce sont des perles, chacune à leur manière. Des perles rares, et moi je les ai trouvées. Et les années auront beau passer, les kilomètres s’accumuler, elles sont et resteront mes perles. Malgré tout ce qu’elles peuvent croire, malgré tout ce que je dis mais ne pense pas toujours. Malgré les coups de gueule, les prises de tête.
Trois ans, ça aura duré trois ans. Trois ans de fous rires, de déclarations en tous genres. De grandes allégresses, de vie de bohème. D’amour, d’amitié, un peu des deux. Trois ans de tout ce qui vaut la peine.
Alors j’écris, mes doigts effleurent le clavier le plus vite possible, j’écris pour me souvenir, dans des années, et ne rien oublier de ce que c’est, de Vivre.

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